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Yoroke : comment une ancienne maladie de la mine devient un objet d’expertise

Bernard Thomann (INALCO) donnera une conférence dans le cadre du séminaire collectif du Centre Japon le 16 février 2012.

Dans le Japon préindustriel, les mineurs avaient développé une certaine connaissance des maladies dues à l’inhalation de poussières minérales, certains leur donnant par exemple le nom de Yoroke. Cependant, lorsque le Japon introduisit de nouvelles technologies minières et la médecine occidentale dans la seconde partie du 19ème siècle, de nouvelles conceptions de cette maladie professionnelle remplacèrent les anciennes. Ce processus résulta largement d’un processus de circulation internationale des savoirs au sein de la nébuleuse hygiéniste-au sein de laquelle l’Organisation Internationale du Travail joua un rôle important dans l’entre deux guerres – qui eu d’importantes conséquences, non seulement scientifiques, mais aussi sociales. Un savoir d’experts tendit à acquérir une dimension normative beaucoup plus importante que les savoirs qui étaient ancrés dans l’expérience concrète des travailleurs. Ces derniers durent ainsi développer de nouvelles formes de mobilisation pour obtenir la reconnaissance et la réparation financière de ce qui en était venu à être connu sous le terme de silicose (keihai).

Bernard Thomann, historien, Maître de conférence à l’INALCO a pour principal domaine de recherches l’Histoire économique et sociale du Japon moderne et contemporain. Il est membre du groupe ESOPP (Études Sociales et Politiques des Populations, de la protection sociale et de la santé) au sein du Centre de recherches historiques de l’EHESS.

Jeudi 16 février 2012 de 11h à 13h
Salle 7 EHESS
105 bd Raspail 75006 Paris

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Yasuko D'Hulst

Ingénieure d'études, Chargée de valorisation scientifique

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OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Yasuko D'Hulst (6 février 2012). Yoroke : comment une ancienne maladie de la mine devient un objet d’expertise. Carnets du Centre Japon. Consulté le 21 juin 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/m9ml


Yasuko D'Hulst

Ingénieure d'études, Chargée de valorisation scientifique

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